Chapitre I : un régime hybride entre théocratie et république
2025-07-01
Mon livre, votre compagnon de lecture pour l’été
2025-07-02

Chapitre II : la scène politique Iranienne et ses conflits permanents

Le IIIe chapitre de "L'Iran ; déçu mais debout" met en évidence les divisions persistantes entre réformistes et conservateurs, les défis auxquels le régime est confronté.

Dans le chapitre II, intitulé “La scène politique iranienne“, Rooh Savar explore les dynamiques complexes et les divisions qui caractérisent la vie politique en Iran depuis la Révolution de 1979.

La politique iranienne ressemble à un théâtre permanent où se jouent des drames, des comédies, et parfois des tragédies. Dans le deuxième chapitre de “L’Iran déçu mais debout”, je vous invite dans les coulisses de cette scène politique fascinante qui échappe souvent à la compréhension occidentale.


L’Iran ; déçu mais debout

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L’Iran ; déçu mais debout reflète la résilience du peuple iranien face aux défis politiques, économiques et sociaux. À travers ce récit, on a exploré les désillusions de la société iranienne sur la scène politique interne, vis-à-vis de « la communauté internationale ».

Malgré la censure et les persécutions internes d’un côté, et les sanctions internationales de l’autre, la vitalité de la société iranienne est aussi exemplaire qu’inspirante. Le titre “L’Iran ; déçu mais debout” capture l’essence du récit de ce livre : un pays confronté à de profondes déceptions, mais animé d’une force intérieure qui lui permet de rester debout et d’espérer un avenir meilleur.

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Un échiquier complexe

Contrairement aux idées reçues, la scène politique iranienne n’oppose pas simplement “réformateurs” et “conservateurs”. La réalité est infiniment plus nuancée, avec des courants multiples qui se recomposent selon les enjeux : pragmatiques, principalistes, réformateurs, traditionalistes, technocrates…

Chaque famille politique porte ses propres contradictions internes. Les réformateurs peuvent être divisés sur les questions économiques, les conservateurs sur les questions sociales. Cette fluidité rend l’analyse politique iranienne passionnante mais aussi périlleuse pour qui veut comprendre de l’extérieur.

Ils existent quatre principaux courants qui composent la scène politique iranienne : les réformistes (tendance sociale-démocrate), les conservateurs modérés (liberale-conservateur), les ultraconservateurs (conservateur révolutionnaire) et les populistes (extrême droite). Ces groupes ont des visions divergentes sur l’avenir de l’Iran, ce qui entraîne des tensions et des blocages politiques.

Les héritages révolutionnaires

Pour comprendre la politique iranienne contemporaine, il faut remonter aux différents courants qui ont fait la Révolution de 1979. Cette révolution n’était pas monolithique : elle rassemblait des nationalistes laïcs, des marxistes, des libéraux, des islamistes de gauche, des conservateurs religieux…

Chacun de ces courants espérait que “sa” révolution triompherait. La synthèse khomeiniste a réussi à fédérer ces aspirations contradictoires, mais les tensions entre ces héritages continuent de structurer le débat politique iranien.

Le poids des institutions

La particularité du système iranien, c’est que les institutions façonnent autant les acteurs que les acteurs façonnent les institutions. Le Guide suprême, le Président, le Parlement, le Conseil des gardiens, l’Assemblée des experts… chaque institution a sa logique propre et ses intérêts spécifiques.

Cette architecture institutionnelle complexe crée des équilibres subtils. Un président peut être élu avec un programme réformateur mais se retrouver contraint par d’autres institutions. Inversement, un Guide conservateur peut être amené à valider des évolutions qu’il ne souhaite pas initialement.

Les générations politiques

Un élément souvent négligé dans l’analyse de la politique iranienne, c’est le renouvellement générationnel. Les acteurs politiques d’aujourd’hui n’ont pas tous vécu la Révolution de 1979, encore moins la guerre Iran-Irak.

Cette nouvelle génération de politiques iraniens a une approche différente des enjeux. Elle est souvent plus pragmatique, moins idéologique, plus soucieuse d’efficacité. Ce renouvellement explique en partie certaines évolutions récentes du régime.

La société civile, acteur invisible

Dans ce chapitre, je m’attache aussi à montrer le rôle de la société civile iranienne, souvent invisible dans les analyses occidentales. Journalistes, intellectuels, artistes, syndicalistes, militants associatifs… tous participent au débat politique, même s’ils n’occupent pas de fonctions officielles.

Cette société civile est l’un des ferments de changement les plus importants en Iran. Elle porte des aspirations qui finissent souvent par irriguer la politique officielle. Les hommes politiques iraniens, même les plus conservateurs, ne peuvent l’ignorer totalement.

L’ascension et les défis du mouvement réformateur :

Le chapitre se penche sur l’ascension du mouvement réformiste sous la présidence de Mohammad Khatami (1997-2005). Khatami a promu des réformes politiques et sociales, ainsi qu’un rapprochement avec l’Occident, mais s’est heurté à la résistance des conservateurs et des institutions d’establishment iranien.

Sept crises majeures ont mis à mal le mouvement réformiste sous Khatami  :

  • les assassinats en série d’intellectuels dissidents
  • le déplacement du centre de gravité des services de renseignement vers des institutions non élues
  • la répression du mouvement étudiant en 1999
  • l’assassinat de Saeed Hajjarian
  • la fermeture massive de journaux réformistes
  • L’echc du Majlis réformiste sur la loi de la Presse
  • La grève et la démission des députés réformistes

Les contraintes extérieures

La politique iranienne ne se joue pas en vase clos. Les sanctions internationales, les tensions régionales, les pressions diplomatiques pèsent lourdement sur les choix politiques internes.

Ces contraintes extérieures peuvent paradoxalement renforcer certains courants conservateurs qui jouent sur le sentiment patriotique, ou au contraire favoriser les modérés qui prônent l’ouverture internationale. La politique étrangère et la politique intérieure sont indissociables en Iran.

L’art du compromis à l’iranienne

Ce qui frappe dans la politique iranienne, c’est la capacité des acteurs à trouver des compromis inattendus. Ce que j’appelle “l’idéalisme pragmatique” : on peut défendre des principes tout en s’adaptant aux réalités.

Cette culture du compromis explique pourquoi le régime iranien a survécu à tant de crises. Elle explique aussi pourquoi les changements en Iran sont souvent graduels plutôt que révolutionnaires.

Découvrez les secrets de la politique iranienne ! “L’Iran déçu mais debout” vous emmène dans les coulisses d’un système politique unique. Commandez dès maintenant et comprenez enfin comment fonctionne vraiment l’Iran !


L’Iran ; déçu mais debout

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L’Iran ; déçu mais debout reflète la résilience du peuple iranien face aux défis politiques, économiques et sociaux. À travers ce récit, on a exploré les désillusions de la société iranienne sur la scène politique interne, vis-à-vis de « la communauté internationale ».

Malgré la censure et les persécutions internes d’un côté, et les sanctions internationales de l’autre, la vitalité de la société iranienne est aussi exemplaire qu’inspirante. Le titre “L’Iran ; déçu mais debout” capture l’essence du récit de ce livre : un pays confronté à de profondes déceptions, mais animé d’une force intérieure qui lui permet de rester debout et d’espérer un avenir meilleur.

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L’Iran ; debout mais déçu

Cet ouvrage analysant la complexité de la société et du régime iranien, mettant en lumière les contradictions entre l’image projetée à l’international et la réalité vécue par la population.

L’auteur, à travers son expérience de journaliste mais aussi ancien activiste politique, souligne la richesse de la presse iranienne et la pauvreté du traitement médiatique occidental, accusé de “misérographie des Autres”.

Le livre explore plusieurs périodes clés de l’histoire iranienne, de la révolution de 1979 à l’ère post-Ahmadinejad, en passant par le mouvement vert et les manifestations de 2017 et 2019. Il examine les enjeux politiques (le rôle du Guide, le velayat-e faqih, les élections), économiques (la dépendance au pétrole, les sanctions occidentales), et sociaux (les droits des femmes, la société civile), tout en soulignant l’importance des sources internes et la nécessité de dépasser les clichés occidentaux pour une compréhension nuancée de l’Iran.

L’ouvrage se termine sur une analyse des élections présidentielles de 2024 et des défis auxquels fait face le pays, en particulier face à la “pression maximale” états-unienne et à l’évolution de la société iranienne.


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2025-07-01

Chapitre I : un régime hybride entre théocratie et république

Le premier chapitre de « L’Iran ; déçu mais debout » se penche sur le fonctionnement institutionnel de la République islamique d'Iran, en analysant les contradictions inhérentes à sa Constitution, tiraillée entre une légitimité théocratique et une légitimité républicaine.
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