Dans ce chapitre de “L’Iran ; déçu mais debout”, on analyse la transition politique du gouvernement ultraconservateur d’Ebrahim Raïssi, (décédé dans le crash de son hélicoptère) à la présidence inattendue du réformiste Masoud Pezeshkian, un changement radical qui ouvre une nouvelle ère pour l’Iran.
L’Iran ; déçu mais debout
L’Iran ; déçu mais debout reflète la résilience du peuple iranien face aux défis politiques, économiques et sociaux. À travers ce récit, on a exploré les désillusions de la société iranienne sur la scène politique interne, vis-à-vis de « la communauté internationale ».
Malgré la censure et les persécutions internes d’un côté, et les sanctions internationales de l’autre, la vitalité de la société iranienne est aussi exemplaire qu’inspirante. Le titre “L’Iran ; déçu mais debout” capture l’essence du récit de ce livre : un pays confronté à de profondes déceptions, mais animé d’une force intérieure qui lui permet de rester debout et d’espérer un avenir meilleur.
L’élection de Raïssi, un retour aux sources ?
La fuite d’un enregistrement audio dans lequel le ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, critique l’influence des Gardiens de la Révolution dans la politique étrangère provoque un scandale. Pressenti comme successeur de Rouhani, Zarif se voit obligé de renoncer à la course présidentielle 2021. C’est dans ce contexte qu’Ebrahim Raïssi se voit dans une campagne électorale sans aucun adversaire sérieux.
Juin 2021 : Ebrahim Raïssi, figure de la ligne dure, accède à la présidence avec le taux de participation le plus faible de l’histoire de la République islamique. Son élection converge vers la préparation de la succession du Guide, l’ayatollah Khamenei.
Son mandat est marqué par l’aggravation de la crise économique, l’isolement international et la montée des contestations. Les révoltes de Femme, Vie, Liberté de 2022-2023 secouent le système, révélant ses failles et ses divisions internes.
Cependant, Raïssi peine à imposer son autorité et à gérer les crises multiples qui secouent le pays. Les sanctions internationales continuent de peser lourdement sur l’économie iranienne, affectant principalement les groupes les plus vulnérables de la société.
La disparition de Raïssi et l’ascension de Pezeshkian
Mai 2024 : Raïssi meurt dans un accident d’hélicoptère, ouvrant une période d’incertitude. L’élection présidentielle anticipée voit la victoire surprise de Massoud Pezeshkian, chirurgien cardiaque et député réformiste. Soutenu par Mohammad-Javad Zarif, il incarne l’espoir d’un retour des modérés et d’une ouverture politique.
L’auteur décrypte les enjeux de cette transition, les tensions au sommet du pouvoir et les attentes immenses de la société. L’accident d’hélicoptère qui coûte la vie à Raïssi ouvre une nouvelle phase de transition politique.
Massoud Pezeshkian, candidat réformiste, est élu lors d’une élection anticipée. Sa victoire est le fruit d’un consensus inédit entre les différentes factions du régime, favorisé par la nécessité de trouver une solution aux crises économiques et sociales et par la volonté de garantir la continuité du système. Les réformistes voient dans l’élection de Pezeshkian un signe d’espoir pour l’avenir de l’Iran, ouvrant la voie à une possible réconciliation avec l’Occident et à des réformes politiques et sociales.
Le chapitre IX se clôt sur l’idée que l’Iran est à un tournant de son histoire. L’élection de Pezeshkian marque un changement profond et pourrait annoncer une nouvelle ère de dialogue et d’ouverture. Cependant, l’auteur souligne que l’avenir reste incertain et que les défis qui attendent le nouveau président sont considérables.
Découvrez comment l’Iran a vécu cette transition historique et quels espoirs elle soulève dans “L’Iran ; déçu mais debout !”
L’Iran ; déçu mais debout
Cet ouvrage analysant la complexité de la société et du régime iranien à travers différents angles, mettant en lumière les contradictions entre l’image projetée à l’international et la réalité vécue par la population.
L’auteur, à travers son expérience de journaliste mais aussi ancien activiste politique, souligne la richesse de la presse iranienne et la pauvreté du traitement médiatique occidental, accusé de “misérographie des Autres”. L’analyse critique de la représentation médiatique occidentale de l’Iran, est confrontée à l’évolution interne du pays, marquée par des alternances entre ouverture et répression, des luttes de pouvoir entre factions politiques (réformistes, conservateurs, populistes et ultraconservateurs), et l’impact des sanctions internationales et des interventions géopolitiques. L’ouvrage examine également la place des femmes iraniennes, le rôle de la religion et la tension entre les inspirations de l’ouverture face aux réactionnaires religieux, ainsi que l’évolution de l’économie et du paysage politique iranien.
Le livre explore plusieurs périodes clés de l’histoire iranienne, de la révolution de 1979 à l’ère post-Ahmadinejad, en passant par le mouvement vert et les manifestations de 2017 et 2019. Il examine les enjeux politiques (le rôle du Guide, le valayat-e faqih, les élections), économiques (la dépendance au pétrole, les sanctions occidentales), et sociaux (les droits des femmes, la société civile), tout en soulignant l’importance des sources internes et la nécessité de dépasser les clichés occidentaux pour une compréhension nuancée de l’Iran.
L’ouvrage se termine sur une analyse des élections présidentielles de 2024 et des défis auxquels fait face le pays, en particulier face à la “pression maximale” états-unienne et à l’évolution de la société iranienne.
